Sur la commune de Saint Maur, aux Tourneix, le projet de construction d’un circuit privé de courses automobiles va parasiter une zone humide et boisée de 62 hectares en bordure du parc de la Brenne. Il va détruire les écosystèmes fragiles de ce territoire, la biodiversité est en cause ainsi que le libre accès pour les habitants du département.
Dix mois avant la Conférence Mondiale sur le Climat à Paris (COP 21), ce projet est une insulte à l’impérieuse nécessité de réduire les effets catastrophiques de la pollution.
De plus, ce circuit prétend fonctionner 300 jours par an alors que tous les circuits existants en France sont déficitaires ou subventionnés par l’argent public. Celui du Vigeant, dans la Vienne à 150 km, est du même type (3,7 km), il est subventionné par le Conseil Général de la Vienne et peine déjà à fonctionner 210 jours par an. Les retombées économiques promises par le Maire de Châteauroux relèvent du mirage. Tous les modèles de circuit du même type en France sont poussifs et ne développent aucunement l’économie locale, tout en polluant toute la collectivité.
Par ailleurs, ce projet privé aura également un coût pour la collectivité, puisque le Conseil Général prévoit de prendre à sa charge (donc à la nôtre) les travaux (d’un montant prévisionnel de 300 000 euros) d’élargissement de la route d’accès au site depuis la route de Châtellerault. En ces temps de vaches maigres budgétaires, c’est un comble ! Est-ce à dire qu’il y aurait des économies imposées pour certains et pas pour d’autres ?
Enfin, pour se conformer aux lois de protection des zones humides le projet doit « compenser » la destruction programmée des zones humides existantes. Il s’est trouvé un élu pour accepter ce marché de dupe : le Président de la réserve de Chérine, Mr Jean-Louis CAMUS, également vice-président du Conseil Général, accepte de recevoir une subvention de 200 000 euros comme mesure compensatoire.
Ainsi il se trouverait qu’une structure destinée à préserver les écosystèmes de zones humides, à protéger l’environnement et la biodiversité validerait ce projet de destruction de la biodiversité ! C’en est trop, il faut dénoncer ce troc inacceptable. Le Conseil Général ne peut cautionner un projet aussi nuisible. C’est une question de solidarité départementale et de préservation de notre patrimoine commun.
L’enquête publique débute le 2 février et se terminera le 5 mars à la mairie de Saint Maur, nous invitons les citoyens à intervenir massivement pour signifier le refus des habitants de l’Indre de ce projet classé comme un des 100 projets les plus inutiles et nuisibles de France.
Ce projet inutile et destructeur pour la nature comme pour les populations ne doit pas voir le jour.
Les porte-parole EELV Indre
Dominique Viard & Caroline Gauthier